Juliette Roche

 

Au moment de son mariage avec Albert Gleizes en 1915, Juliette Roche (1884-1980) est déjà un peintre repéré sur la scène artistique parisienne : disciple des peintres nabis, elle vient d’exposer à la prestigieuse galerie parisienne Bernheim-Jeune des paysages, des portraits et des scènes de genre au style très personnels.

Après son mariage et la démobilisation de son mari, Juliette Roche l’accompagne à New York et à Barcelone. La métropole américaine lui fournit de nouveaux sujets comme les vitrines illuminées de Brooklyn ou les danseurs de night-club. A Barcelone, elle peint des natures mortes ou des espagnoles arpentant les ramblas. Elle ne tarde pas à participer à l’aventure dada par des poèmes et une importante peinture influencée par Marcel Duchamp et Francis Picabia, qu’elle côtoie à New York et qui lui inspirent un court roman à clés.

De retour en France après la première guerre mondiale, Juliette Roche continue à peindre et à dessiner dans un style marqué à la fois par sa fidélité à la palette nabie et par l’influence diffuse des mouvements d’avant-garde qu’elle a côtoyés. Elle montre toujours une prédilection pour la nature morte et le portrait, exclusivement féminin, tout en se faisant l’observatrice parfois sarcastique de la vie moderne.

Galerie Pavec (Paris)
Portrait de l’artiste par Catherine Gonnard pour AWARE Archives of Women Artists, Research and Exhibitions